Document Type

Article

Source

Theatre Research in Canada | Recherches Théâtrales Au Canada

ISSN

1196-1198

Volume

34

Issue

1

First Page

56

Last Page

73

Publication Date

2013

Department

Literature and Languages

Abstract

Daphne Marlatt’s play, The Gull, explores the form and structure of traditional Japanese Noh theatre to expand the possibilities of translating Noh for a Canadian audience. Marlatt developed the play out of her 1974 collection of poems, Steveston, which touches on the experience of Japanese-Canadian residents of the fishing community of Steveston, BC, who were evacuated and interned during World War II. In 2006, under the direction of Heidi Specht, Pangaea Arts staged The Gull through collaboration among Japanese Noh master Akira Matsui, Noh professionals from Tokyo, and Canadian actors. This research demonstrates that the emphasis on maintaining traditional structures of Noh disrupted the potential for a well-balanced collaboration and in important ways othered the Canadian actors. At the same time, Marlatt’s script, the emotions it explored, and the aesthetic sophistication of the performance allowed for an expansive liminality of identity and location. This essay examines issues of formal and cultural translation for the stage and builds on the scholarship of Susan Bassnett and Jean-Michel Déprats. To the existing conceptions of translation as divided between acculturation and foreignization, this research proposes a constellation translation that enables the cultural locations of translator, actors, artists, and audiences to shape the production.

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La pièce The Gull de Daphne Marlatt explore la forme et la structure du nô, un style traditionnel de théâtre japonais, et cherche de nouveaux moyens pour traduire le nô à l’intention d’un public canadien. Marlatt a créé la pièce à partir d’un de ses recueils de poésie,Steveston, paru en 1974, qui met en scène des Canadiens d’origine japonaise vivant à Steveston (C.-B.), un petit village de pêcheurs, et ayant connu l’évacuation et l’internement pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 2006, la compagnie Pangaea Arts présentait The Gull dans une mise en scène de Heidi Specht ; la production reposait sur une collaboration entre Akira Matsui, spécialiste japonais du nô, des professionnels du nô de Tokyo, et des comédiens canadiens. Halebsky montre que l’importance accordée au maintien des structures traditionnelles du nô a empêché l’équipe de collaborer de façon équilibrée et, à divers égards, a placé les comédiens canadiens dans la position de l’Autre. En même temps, le texte de Marlatt, avec les émotions qui y sont explorées, et le caractère très complexe du jeu sur le plan esthétique, permettait d’étendre le seuil de perception des aspects liés à l’identité et au lieu. Halebsky s’intéresse ici à divers aspects formels et culturels de la traduction scénique et s’appuie à cette fin sur les écrits de Susan Bassnett et de Jean-Michel Déprats. Aux concepts de la traduction en tant que pratique où prime soit l’acculturation, soit l’ouverture à l’étranger, Halebsky propose d’ajouter celui de la « traduction constellaire », qui permettrait aux lieux culturels que sont le traducteur, les comédiens, les artistes et le public de donner forme à la production.

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